En 2022, j’avais déposé une proposition de loi constitutionnelle afin de garantir le remplacement des parlementaires en cas d’accueil d’un enfant. Cette année, nous associons nos forces avec mes collègues députées Karine Lebon, Lisa Belluco et Mélanie Thomin, en déposant une proposition de loi qui intègre à l’article 25 de la Constitution la possibilité pour les parlementaires de se faire remplacer par leur suppléant.e pour cause d’accueil d’un enfant ou en cas de longue maladie.
Les institutions ont été pensées par des hommes pour des hommes.
En cas d’accueil d’un enfant, le remplacement temporaire par le ou la suppléant.e n’est pas prévu dans les textes, ce qui modifie l’équilibre démocratique et altère la représentativité des électeurs. Pour avancer vers la parité et rajeunir nos institutions, la question de la parentalité, et en particulier de la maternité des parlementaires, doit être traitée.
75 % des femmes considèrent que la maternité est un frein dans leur carrière (enquête de l’Apec en 2024). C’est tout aussi vrai concernant l’engagement politique, que ce soit en tant que parlementaire mais aussi élue locale.
Malgré la mise en place de dispositifs pour atteindre la parité, les femmes restent sous-représentées dans la sphère politique. Les élections législatives anticipées ont abouti à un recul du nombre de députées, passant de 37,3 % députées en 2022 à 36,04 % pour la législature actuelle, alors que les femmes représentent 50% de la population.
Cette proposition de loi constitutionnelle est une étape pour s’attaquer aux origines sociales et économiques de la domination masculine.