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Cette semaine un grand nombre de mobilisations ont été organisées (occupations, opérations collège mort) dans les collèges du département à l’appel des personnels et parents d’élèves pour signifier leur refus de la mise en place de groupes de niveaux dans le cadre de la réforme « du choc des savoirs ».

J’apporte tout mon soutien au collectif éducation 35 à l’initiative de ces mobilisations. L’école de la République ne doit pas être l’école du tri social des élèves. Sous couvert de privilégier les élèves les plus en difficultés, la mise en place des groupes de niveaux détourne l’école de sa mission première : former de futurs citoyens.

L’école publique est aujourd’hui confrontée à de multiples difficultés de la maternelle à l’université. La mise en place de groupes de niveaux au collège contribuera à séparer les élèves dès le plus jeune âge. Cela est à contre-courant de ce à quoi les enseignants s’attellent au quotidien : faire vivre la mixité, le vivre ensemble.

Cette réforme est mise en œuvre à moyens constants et aura un impact sur les conditions d’enseignement : suppression des dédoublements, réduction du nombre d’heures en option, suppression du dispositif devoirs faits, non remplacements…

Ce dont les enseignants et parents ont besoin, ce n’est pas d’une réforme antisociale, ce sont des moyens supplémentaires pour améliorer les conditions d’enseignements : augmentation du nombre d’enseignants titulaires, diminution du nombre d’élèves par classe, augmentation des dotations horaires…

Le gouvernement est responsable de la situation. Il doit retirer cette réforme et donner à l’éducation nationale les moyens de fonctionner correctement, sans quoi la mobilisation ne fera que s’amplifier.