J’ai hésité un moment à écrire ce billet d’humeur : le faire en tant que députée, femme ou maman ? Finalement, tout à la fois. Dans le respect de ma vie privée, mais avec la lucidité de la politique qui l’impacte.
Je dédie ce billet d’humeur aux soignantes. Pourquoi elles ? Parce que je n’ai vu qu’un seul homme, médecin gynécologue, lors de mon séjour à la maternité. D’ailleurs, on pourrait en faire une analyse sociologique, mais ce n’est pas l’objet de ce texte. Aucune remise en question du professionnalisme de ce médecin, qui m’a fait confiance — et je l’en remercie.
Je remercie maintenant les soignantes : les sage-femmes, infirmières, auxiliaires de puériculture, secrétaires, soignantes stagiaires…Toutes d’un professionnalisme remarquable, toutes avec leur touche personnelle dans l’accompagnement dont une femme a besoin alors qu’elle vit le moment le plus intense et le plus puissant de sa vie.
Les femmes qui font tourner une maternité à 500 naissances par an méritent reconnaissance. Cette maternité ne se distingue pas seulement par son nombre de naissances. La qualité des soins, le temps qu’une petite équipe est capable d’accorder à une femme, la confiance, la patience, l’attention portée au consentement — ne serait-ce que pour des gestes qui semblent anodins — sont exemplaires. Une maternité amie des bébés, mais aussi des mamans. Cette petite équipe innove, propose de nouvelles méthodes pour une prise en charge des bébés et des mamans la meilleure possible.
Un mois après avoir accouché et couché ces mots sur le papier, je me décide à vous les partager, car l’actualité politique m’y invite. Les débats et les décisions prises concernant le budget de la Sécurité sociale nous rappellent que, derrière les chiffres, ce sont ces femmes qui tiennent ces petites maternités. Et tout doit être fait pour leur donner les moyens de travailler dans les meilleures conditions, au service du public — et en particulier des bébés et des mamans.