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Face à un monde agricole encore trop souvent fondé sur des rapports de domination, où la division genrée du travail et l’effacement du rôle des femmes sont encore profondément ancrés, je dépose une proposition de loi visant à garantir une égalité d’accès aux droits et aux opportunités pour les femmes en agriculture.

Cette loi entend corriger un déséquilibre structurel trop longtemps toléré, pour que l’engagement des femmes dans le monde agricole soit enfin considéré à la hauteur de ce qu’il est : indispensable.

Alors qu’elles représentent un quart des cheffes d’exploitation, près de la moitié des installations en agriculture biologique, et 44 % des élèves dans les lycées agricoles, leur présence reste considérée comme marginale. Invisibles dans les organigrammes, minorées dans les aides, matériels agricoles inadaptés, peu représentées dans les instances agricoles. L’agriculture française se conjugue encore trop souvent au masculin.

Ainsi, la proposition de loi propose des mesures telles que la reconnaissance d’un statut pour toutes les femmes travaillant sur les exploitations agricoles, la parité dans les instances agricoles, un service de remplacement adapté au congé maternité et parental, ou encore l’intégration de formations sur les inégalités de genre dans l’enseignement agricole. 

Cette proposition de loi est le fruit d’un travail de concertation mené avec des syndicats agricoles, la MSA, des chambres d’agriculture et des collectifs de femmes agricultrices. Ces échanges ont permis d’identifier les principaux blocages et de construire des réponses concrètes, adaptées aux réalités du terrain.