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Mercredi 19 février 2025, l’Assemblée Nationale a adopté le projet de loi d’orientation agricole à 369 voix pour et 160 voix contre. L’examen en 24h chrono de cette loi, afin d’être présentée à l’ouverture du Salon de l’agriculture, est irresponsable car elle engage tout l’avenir de notre agriculture.

Cette loi va favoriser l’accélération de la mainmise de l’agro-business sur l’agriculture française au détriment du modèle agricole familial et de l’environnement.

En plus d’être une ode à la compétitivité internationale, ce texte ouvre un boulevard à toutes les dérives environnementales permettant l’accélération des projets portés par l’agro-industrie et la finance. Introduction du principe de non-régression de la souveraineté alimentaire, suppression des procédures d’autorisation des grands ouvrages de retenue d’eau, exclusion des bâtiments nécessaires à l’activité agricole de l’objectif du ZAN, sont autant de mesures révélant le modèle choisi par la droite du Sénat : piétiner le modèle agricole familial respectant des normes sociales et nos paysages et rentrer dans une dérive agro-industrielle compétitive à l’international.

Même si l’objectif d’atteindre 500 000 agriculteurs à l’horizon 2035 reste inscrit. En ne proposant rien sur le revenu ou l’accès au foncier, les objectifs de renouvellement ne seront jamais atteints.

Pourtant un autre scénario est possible : nous portons l’idée de la préservation du modèle agricole familial français, du besoin d’agriculteurs nombreux, qui respectent des normes, mais qui sont protégés du libre-échange et de la concurrence internationale déloyale.

Cette loi n’est qu’un enfumage. Demain, les difficultés des agriculteurs seront les mêmes.