Malgré la mise en place de dispositifs pour atteindre la parité, les femmes restent sous‑représentées dans la sphère politique. La nouvelle Assemblée nationale 2022 marque un coup d’arrêt dans la progression du nombre de femmes députées, passant de 38,7 % à 37 % pour la législature actuelle.
Pour avancer vers l’objectif de parité, et alors que les institutions ont été pensées pour les hommes, la question de l’accueil des enfants, de la parentalité, et en particulier de la maternité des parlementaires, doit être mieux traitée. En effet, le sujet n’est aucunement abordé dans les textes de loi.
Actuellement, ces parlementaires sont contraints de laisser leur siège vide alors même qu’un ou une suppléant.e a été élu.e au même titre qu’il ou elles, et qu’elle ou il pourrait les seconder. Ces absences non remplacées peuvent dans certains cas modifier les équilibres politiques issus du vote démocratique. Surtout, alors que les citoyens ont élu quelqu’un pour défendre leurs intérêts et porter leurs revendications, cette situation les prive de représentation et crée un déficit démocratique.
C’est pourquoi j’ai déposé une proposition de loi en septembre 2022 pour réviser la constitution et faire en sorte que le suppléant puisse remplacer le député absent.
Revue de presse :
- 14/09/2022 : Interview Libération – Non-remplacement des députées absentes pour maternité à l’Assemblée nationale: «Il faut changer la Constitution»
- 15/09/2022 : Article Huffpost – Mathilde Hignet, députée NUPES veut changer le congé maternité à l’Assemblée Nationale
- 15/09/2022 : BFMTV : Une proposition de loi pour permettre aux députées enceintes d’être remplacées
- 16/09/2022 : Article Figaro – Députées enceintes: LFI réclame le remplacement par leur suppléant
- 3/10/2022 : Hit West – Congé maternité. La députée bretonne Mathilde Hignet accouche d’une proposition de loi
- 7/01/2024 : L’humanité – Députée et mère, ce cumul impensé de la République